Demain, les plateformes logistiques seront plus hautes, plus écologiques et favoriseront le bien-être des preneurs et de leurs collaborateurs.
Le questionnaire adressé aux répondants couvrant plus de 30 thématiques, BNP Paribas Real Estate a souhaité souligner celles qui résonnent aujourd'hui comme les tendances les plus fortes du moment. L'étude (à télécharger dans son intégralité ici) offre ainsi un éclairage sur les sujets-clés qui façonneront le futur de la filière logistique.
- La montée en puissance des implantations hors dorsale et des surfaces XXL
Si l'axe Lille-Paris-Lyon-Marseille concentre les principales implantations, de nouvelles régions viennent désormais challenger le corridor historique : entre 2017 et 2019, 31% des surfaces construites concernaient des implantations hors dorsale. L'arc Atlantique tire notamment son épingle du jeu et des localisations telles que Rennes, Nantes, Bordeaux ou Toulouse confirment leur attractivité. Elles couvrent en effet un territoire dynamique combinant vitalité économique, croissance démographique et infrastructures de transport efficaces.
Autre tendance forte, la hausse de la demande de plateformes XXL (de plus de 40 000 m²) qui permettent aux entreprises de développer leur stratégie omnicanale et de rationaliser leur schéma directeur. A noter que le nombre de plateformes XXL livrées a été multiplié par 2,2 sur 2018-2019 par rapport à 2014-2015.
Côté fonction, enfin, on relève une augmentation de la part en nombre des projets favorisant la consolidation des marchandises (messageries) et, bien sûr, de plateformes dites « urbaines » au plus proche des consommateurs.
- Des solutions responsables face à la raréfaction du foncier
Le contexte foncier reste marqué par une demande sous tension. Pour y remédier, on engage donc des opérations de rénovation ou de reconversion de friches industrielles, commerciales ou logistiques.
Parmi les exemples récents, on retient ainsi les 240 000 m² de la requalification de PSA à Moissy-Cramayel par Prologis, les 57 400 m² de l'ancien site de Mory-Ducros à Mitry-Mory (Segro) ou encore les 69 000 m² en cours de requalification sur l'ancienne usine de Stora Enso à Brebières (62) par Goodman.
L'autre point fort de ces chantiers est qu'ils participent à limiter l'étalement urbain et l'artificialisation des sols.
- Les bâtiments prennent de la hauteur
Côté configuration, les plateformes évoluent assez peu et le format rectangulaire reste privilégié pour 9 entrepôts sur 10. Ce qui change depuis quelques années en revanche, c'est l'avènement de l'entrepôt à étages qui permet d'augmenter la surface de stockage lorsque le foncier est rare. Tous les répondants pensent ainsi que la demande de constructions multi-étages va connaître une accélération à moyen terme, en particulier en région parisienne.
Parmi les exemples récents : l'hôtel logistique de Sogaris (Paris 18eme, Chapelle International) qui déploie 40 000 m² sur 3 étages, Paris Air² à Gennevilliers (63 000 m² sur 3 niveaux occupés par Ikea et Leroy Merlin) et ORY4 avec 142 000 m² sur 3 niveaux également, occupé par Amazon.
- L'entrepôt écologique
La loi Énergie-Climat impose à toute nouvelle construction (bâtiments et entrepôts commerciaux) de plus de 1 000 m² de doter 30% de leur toiture d'un dispositif environnemental. L'installation de panneaux solaires photovoltaïques semble privilégiée pour les entrepôts - qui gagnent ainsi leur autonomie en matière d'énergie - tandis que le toit végétalisé apparaît plus adapté à des projets de logistique urbaine. A noter que parmi les sondés, 3 répondants sur 10 affirment leur volonté de dépasser le seuil réglementaire des 30%.
De manière générale, on note un renforcement de l'engagement environnemental des constructions logistiques, limitant au maximum leur impact écologique pour atteindre les certifications HQE « Exceptionnel » ou BREEAM « Very Good », cette dernière étant plébiscitée par 7 sondés sur 10.
- Des bâtiments qui favorisent le confort des utilisateurs
Au-delà de la localisation, des réglementations et des considérations techniques, l'entrepôt est aussi un lieu de vie ! A l'heure où de nombreuses études continuent de démontrer l'impact de la QVT sur la performance et la fidélisation des collaborateurs, les bâtiments logistiques se transforment pour favoriser le bien-être des salariés.
Confort thermique et acoustique, apport en lumière naturelle ou encore qualité de l'air sont désormais des paramètres extrêmement importants dans la conception des projets logistiques. Les nouveaux entrepôts n'ont donc plus grand chose à voir avec ces cubes austères et esseulés en périphérie des grandes agglomérations. Ils proposent aujourd'hui des environnements de travail flexibles mêlant lieux de convivialité, espace de concentration, salles de créativité, espaces végétalisés accessibles et fournissent également toute une palette de services aux occupants : conciergerie, crèche, espace fitness etc... soient autant d'arguments qui séduisent et fidélisent à la fois les utilisateurs et les futurs talents !
Après une année 2020 durablement marquée par la pandémie de Covid-19, l'étude met ainsi en lumière les grands enjeux de transformation du secteur en identifiant 3 tendances majeures :
- La transformation des schémas directeurs pour sécuriser une offre de service aux clients de plus en plus performante
- La modernisation de l'intralogistique pour un compromis durable et efficace entre l'être humain, la robotisation, l'automatisation et l'agilité
- Une exigence accrue des développeurs pour des bâtiments qui combinent bien-être, performance énergétique et impératifs économiques
Vous souhaitez en savoir plus sur l'évolution de la conception et de la construction des plateformes logistiques ? Téléchargez dès maintenant les résultats détaillés de l'étude BNP Paribas Real Estate !