La sortie du confinement sonne le retour progressif des collaborateurs au bureau après plusieurs semaines de travail à domicile. Si ce test grandeur nature a démontré certains avantages du travail à distance (concentration, autonomie, réduction du stress et de la fatigue liée aux temps de transports...), il rappelle également l'importance du partage des connaissances, des échanges informels entre collègues et du lien social dans la dynamique d'équipe. L'ère post-coronavirus semble donc dessiner une hybridation des modes de travail, alliant domicile, tiers lieux et présence au bureau. Alors, comment envisager un environnement de travail renouvelé en vue d'accueillir les équipes en toute sécurité ? BNP Paribas Real Estate vous éclaire sur les aménagements possibles pour assurer la santé, la sécurité, le bien-être et l'efficacité de vos collaborateurs lors de leur retour au bureau.
Réaménager l'open-space (avec postes attribués)
Souvent décriés, ces espaces de travail ouverts présentent cependant l'avantage de proposer un espace personnel pour chaque salarié, tout en encourageant le travail collaboratif. Or, on le sait, la créativité se nourrit de l'intelligence collective. Une étude réalisée par BNP Paribas Real Estate durant le confinement révèle par ailleurs que les échanges directs entre collègues ont beaucoup manqué aux salariés : 31% des sondés souhaitaient ainsi revenir au bureaux1 pour revoir leurs collègues. Mais pour que ces retrouvailles tant attendues aient lieu en toute sécurité, l'open-space doit être ajusté via une dé-densification des espaces (qui offriront d'ailleurs plus de calme et de confort) et/ou encore avec la mise en place en place d'un roulement du personnel présent. Rappelons en effet que le protocole national de déconfinement pour les entreprises présentées par le ministère du travail recommande un espace de 4 m² minimum par collaborateur et ce, non seulement pour les bureaux mais également dans les couloirs, les escaliers, les espaces communs (caféteria par exemple) ou encore les ascenseurs. Concernant l'aménagement de l'open-space en lui-même, on pourra donc repositionner les bureaux afin d'éviter les configurations en face-à-face. D'autres ajustements pourront également être réalisés comme par exemple l'ajout de séparations verticales en plexiglas ou dans un matériau facile à nettoyer. Souhaitons que l'ensemble de ces dispositions deviennent le plus rapidement possible réversibles vers un retour à la normale.
Retour au bureau individuel ?
Selon une enquête de la chaire Workplace Management de l'ESSEC réalisée auprès de plus de 800 salariés d'environnements tertiaires, 1/3 tiers du panel considère le bureau individuel comme l'espace de travail post-confinement idéal. Le bureau fermé fait en effet partie des recommandations du Ministère du Travail pour un retour en toute sécurité dans les locaux de l'entreprise. Toutefois, si le bureau individuel cloisonné ne semble pas forcément recommandé sur le long-terme, il peut être judicieux d'intégrer des critères de réversibilité dans votre future recherche de bureaux: salles de réunion convertibles en bureaux fermés, open-space transposables en plateaux semi-ouverts grâce à des cloisons2 mobiles... Cette grande modularité permettra à la fois de répondre aux besoins des collaborateurs mais aussi de pouvoir faire face à des situations sanitaires d'urgence comme celle que nous venons de vivre, avec la possibilité d'un retour temporaire au bureau individuel.
Travail à distance et flex-office : la nouvelle norme ?
Aux États-Unis, Google et Facebook ont récemment proposé à leurs salariés le travail à distance jusqu'en 2021. En France, chez PSA, le télétravail devient la règle, et la présence au bureau l'exception. Le groupe automobile a en effet annoncé qu'il réduisait à un jour et demi par semaine en moyenne la présence sur site de ses collaborateurs. De nombreuses entreprises penchent ainsi vers une systématisation du télétravail partiel pour leurs salariés. Ces résultats annoncent-ils pour autant la fin de l'immeuble de bureau ? Non, au contraire ! Comme le rappelle en effet Ingrid Nappi (Professeur, titulaire de la Chaire « Immobilier & Développement Durable » et de la Chaire « Workplace Management » à l'ESSEC), nombre d'études démontrent que le nombre de personnes qu'un employé croise pendant sa journée de travail au bureau est positivement corrélé à des mesures de productivité et de satisfaction au travail. La solution pourrait donc bien se trouver du côté du flex-office et de l'ABW (activity-based working), une organisation qui permet à des collaborateurs nomades de s'installer où ils le souhaitent, en fonction des postes de travail disponibles et/ou du type d'environnement dont ils ont besoin à l'instant T : des bureaux fermés pour se concentrer, des lieux de créativité pour brainstormer, des espaces pour se détendre... Dans le contexte actuel, la mise en place d'espaces de bureaux au design orienté « flex » alliée à l'implémentation du travail à distance à temps partiel (1 ou 2 jours par semaine) répond donc en tous points aux besoins de confort et d'efficacité. L'après-Covid-19 devrait donc favoriser l'hybridation des modes de travail, au bureau ou encore dans des espaces de coworking.
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**Etude BNP Paribas Real Estate 2020
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