Pour de nombreuses organisations, ces paramètres font émerger des besoins accrus en flexibilité, questionnant par là même les usages du bureau de demain.
Demain, tous en full remote ?
Les confinements ont donné un coup d'accélérateur inédit au travail à distance. Du jour au lendemain près de 8 millions de Français ont dû s'organiser pour travailler depuis leur domicile en mars 2020. Bien sûr, le home-office offre des avantages : une réduction de la fatigue liée aux transports, plus d'autonomie, une meilleure concentration... Mais si le confinement a prouvé aux collaborateurs comme aux entreprises que travailler en dehors du bureau était possible, le travail à distance a aussi montré ses limites. En cause, des conditions de travail pas toujours optimales. Selon un sondage Opinion Way réalisé auprès de 2 000 salariés en avril 2020, 60 % d'entre eux travaillaient depuis leur salon, et 25 % dans une pièce fermée qui, initialement, n'était pas prévue pour le travail. A cela s'ajoute un sentiment de saturation et une charge mentale alourdie pour de nombreux travailleurs qui ont dû gérer simultanément leurs emails, les visioconférences, le suivi pédagogique des enfants, les dossiers en cours et la préparation des repas. Même en dehors de ce contexte inédit, le télétravail ne fait pas que des heureux, avec des conséquences telles que l'isolement, le blurring (débordement du travail sur la vie personnelle) ou la perte du lien social. Une étude réalisée par BNP Paribas Real Estate durant le premier confinement soulignait d'ailleurs que 38% des actifs avaient envie de revenir sur leur lieu de travail, notamment pour retrouver les conditions matérielles de leur bureau (32%) mais aussi pour revoir leurs collègues après 2 mois de travail à distance (31%).
A l'heure où certaines entreprises, à l'instar de Facebook ou de Microsoft, décident d'implémenter le full remote, le modèle montre ainsi ses limites. Ainsi, IBM qui avait implémenté le 100% travail à distance dès la fin des années 90, fait aujourd'hui machine arrière. En effet, si le home-office a permis à l'entreprise américaine d'économiser sur la location1 d'immeubles tertiaires, IBM souhaite aujourd'hui réinvestir le bureau, LE lieu où l'on se rencontre pour créer du lien social, croiser les idées, transférer les savoirs et ressentir l'appartenance à l'entreprise.
Quid du coworking ?
Puisque la solution pour le bureau de demain ne semble donc pas se trouver du côté du full remote, quid de la location de postes de travail en coworking ? Le recours au coworking offre une option intéressante pour répondre aux contraintes de dédensification des locaux tout en garantissant un environnement de travail qualitatif aux collaborateurs qui travaillent à distance. Il permet également de réduire les coûts immobiliers pour les entreprises qui font face à des difficultés économiques et ce, sans engagement de location sur le long terme.
D'autres offres immobilières innovantes font actuellement leur apparition sur le marché. C'est notamment le cas du groupe BNP Paribas Real Estate - en collaboration avec Now Coworking - qui vient d'annoncer le lancement de Now Connected. Pour les propriétaires ou les entreprises disposant de bureaux2 vacants, la solution Now Connected permet de valoriser ces surfaces3 en les transformant en espaces de coworking destinés aux petites entreprises, aux travailleurs indépendants, aux start-up, et surtout aux collaborateurs d'une entreprise déjà installée dans l'immeuble. Ces utilisateurs finaux bénéficient ainsi de postes de travail premium mais aussi d'espaces communs et d'une offre de services complète (snacking, livraison, salle de sport...). A l'ère de l'économie collaborative, des mutations technologiques et dans le contexte de la crise sanitaire récente, cette nouvelle solution immobilière apparaît ainsi idéalement adaptée, à la fois sécurisante pour les propriétaires et flexible pour les utilisateurs.
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Vers une organisation hybride
Comme le souligne l'étude mondiale réalisée par la société Barco (spécialisée dans les solutions d'imagerie et de partage) et parue en octobre 2020, seulement 15% des salariés interrogés souhaitaient poursuivre le home-office à plein temps après la levée des restrictions COVID-19 en mai 2020. Le sondage révèle par ailleurs que les salariés aspirent à un modèle hybride sur un rythme de 3 jours par semaine au bureau et 2 jours plus flexibles pour travailler depuis leur domicile. Cependant, l'étude précise que pour parvenir à un mix idéal, les collaborateurs souhaitent que leur entreprise investisse dans de meilleures équipements et notamment dans des technologies de vidéoconférence plus performantes. Des fondamentaux que l'on retrouvait déjà au cœur de nombreux projets tertiaires neufs tels que l'immeuble Bridge, le futur siège d'Orange qui sera livré courant 2021. L'architecte Jean-Paul Viguier (à l'originie du CC Muse à Metz, de Citylife à Nanterre ou de Cœur Défense) rappelle en effet que le projet initial répondait déjà aux besoins de flexibilité des entreprises avec de vastes plateaux modulables selon les équipes et les missions, des terrasses accessibles et une attention particulière portée au confort acoustique, à la qualité de l'air ambiant, à l'apport en lumière naturelle et à la végétalisation des espaces extérieurs.
Même état d'esprit chez BNP Paribas Real Estate dont le futur siège (Métal 57) situé dans quartier du Trapèze à Boulogne-Billancourt intègre déjà les caractéristiques du bureau post-covid. Il a en effet été conçu comme un lieu d'échanges et de rencontres (tant virtuelles que présentielles) connecté, intelligent, responsable, en phase avec les nouveaux usages en matière de santé et de qualité de vie au travail. Parmi les autres chantiers récemment livrés qui avaient anticipé les besoins en flexibilité et en organisation hybride, on peut également citer Arboretum à Nanterre (qui sera livré fin 2022) ou encore ShAKe à Lille dont la conception a été guidée par la qualité d'usage et le bien-être des utilisateurs.
Quant aux bureaux plus anciens, on peut imaginer des aménagements ou des rénovations permettant une distribution de la surface plus adaptée aux contraintes actuelles avec davantage d'espace consacré aux espaces collaboratifs et aux lieux d'échanges informels.
Plus qu'une métamorphose, la pandémie de Covid-19 va donc accélérer des mutations déjà bien engagées. Les entreprises en recherche de bureaux devraient ainsi exprimer des besoins renforcés en termes d'hybridation, de flexibilité, de faible empreinte carbone ou de sécurité sanitaire.
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