Un budget total de 100 milliards d'euros
Le plan de relance global vise à engager la refondation économique, sociale et écologique du pays avec pour objectif d'atteindre, d'ici à 2022, un niveau d'activité équivalent à la période pré Covid-19. L'enveloppe débloquée représente un budget total de 100 milliards d'euros avec une stratégie articulée selon 3 axes majeurs :
30 milliards d'euros pour la transition écologique
L'ambition est ici de positionner l'écologie comme principal levier de la reprise et de la transformation de l'économie. Le plan concerne les transports (infrastructures et mobilités vertes, rénovation du réseau ferroviaire et développement du fret), le secteur de l'énergie (hydrogène vert notamment), la rénovation énergétique des bâtiments publics et résidentiels, l'économie circulaire et les circuits courts ou encore la transition agricole.
36 milliards d'euros pour la cohésion sociale et territoriale
Ce volet est dédié à la sauvegarde de l'emploi, à la formation professionnelle, à promouvoir l'emploi des jeunes et au soutien des collectivités territoriales.
34 milliards d'euros pour la compétitivité et l'innovation
Cette enveloppe permettra notamment de réduire la fiscalité des entreprises, de soutenir les TPE, PME ou ETI, de favoriser le développement des marchés-clés (le numérique, la santé par exemple) et l'innovation. Cette enveloppe prévoit également 1 milliard d'euros destiné à la relocalisation via le financement de projets industriels dans les territoires.
Des appels à projets pour relocaliser et produire partout en France
Début 2020, le gouvernement avait déjà lancé l'opération « pack rebond » pour soutenir les territoires d'industrie. Le dispositif s'articule autour de 4 objectifs :
- Attirer de nouveaux investissements et relocaliser la production
- Expérimenter des sites pilotes pour les transitions industrielle et écologique
- Préserver les savoir-faire et développer les compétences
- Accélérer les projets des collectivités et des industriels.
Parmi les sites « clés en main » (c'est-à-dire en mesure d'accueillir des activités industrielles dans des délais très courts) sélectionnés, on retiendra notamment le projet imaginé par le groupe Elcimaï pour l'établissement public d'aménagement de Sénart. L'opération concerne une emprise située sur le parc d'activités du Bois des Saints-Pères (Seine-et-Marne) et représente une superficie cible de 22 000 m². Le programme immobilier (dont la commercialisation est confiée, entre autres, à BNP Paribas Real Estate) s'appuie sur le concept de « l'usine 4.0». Il applique en effet le principe d'Enveloppe Industrielle Durable (imaginé par Elcimaï) qui permet au bâtiment de s'adapter à l'évolution des activités de ses occupants sans aménagement lourd, en rendant le process de production de l'industriel indépendant de la structure immobilière.
Concernant le plan de relance post-Covid, certaines actions ont été lancées dès l'été 2020 pour soutenir l'emploi et l'investissement industriel dont un appel à projets doté de 600 millions d'euros. Le dispositif qui se concrétise sous forme de subventions est ouvert à tous les acteurs industriels porteurs de projets dans des secteurs identifiés comme stratégiques, à savoir :
- L'aéronautique
- L'automobile
- Le nucléaire
- L'agro-alimentaire
- La santé
- L'électronique
- Les intrants essentiels de l'industrie (chimie, matériaux, métaux)
- La 5G
Parmi les lauréats de la sélection concernant la souveraineté dans les réseaux de télécommunication et les applications basées sur la technologie 5G, on compte ainsi la PME toulousaine Alsatis (avec un dispositif permettant couverture 5G du CHU de Toulouse), Alcatel-Lucent (avec la création d'un centre européen d'expertise technologique R&D) ou encore Thalès avec son projet Beyond 5G.
Dans le secteur de la santé, le projet de l'entreprise Technoflex (implantée à Bidart en Nouvelle-Aquitaine) fait également partie des lauréats, de même que les dossiers portés par Macopharma (fabrication de matériel médical à Tourcoing dans les Hauts-de-France), Fareva (qui va augmenter ses capacités de production en Haute-Loire) ou encore la PME marseillaise Comex, spécialisée dans l'ingénierie et la fabrication d'équipements sous-pression.
Du côté de l'industrie agro-alimentaire, le groupe Lesaffre (qui va produire de la chondroïtine, une matière première utilisée pour traiter de l'arthrose, dans ses usines de Denain dans les Hauts-de-France), la PME Philibert Savours (construction d'une nouvelle usine à Crottet dans l'Ain pour la production d'un nouveau levain naturel), Exinnov (création d'une unité d'extraction de végétaux à Bordeaux), Les Marmites Volantes (entreprise de restauration engagée située à Saint-Denis dans le 93) ou encore la Confiturerie et Confiserie d'Andresy (modernisation et digitalisation de sa chaîne de production à Maurecourt dans le 78) figurent parmi les sociétés dont les projets ont également été retenus.
Pour l'électronique, la start-up savoyarde Zadient (dont le dossier engage la création de 50 emplois et la réindustrialisation d'une usine près de Chambéry) ou encore SEMIKRON (société allemande d'électronique basée à Sartrouville en Ile-de-France) ont été également sélectionnées.
Enfin pour le secteur de l'aéronautique, on retrouve JPB SYSTEME (une PME de Seine-et-Marne, installée sur le pôle aéronautique de Paris-Villaroche) et Air France (avec un projet de développement des capacités de maintenance sur les réacteurs de nouvelle génération).
Au total, ce sont aujourd'hui 65 projets qui sont soutenus par ce dispositif gouvernemental. Selon Bercy, près de 3 000 emplois industriels directs devraient être créés et 7 000 emplois confortés grâce aux initiatives France Relance.
A noter enfin l'annonce récente de la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher qui confirme qu'une enveloppe supplémentaire de 1 milliard d'euros sera débloquée pour soutenir les relocalisations industrielles.
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